vendredi 16 novembre 2012

Découvrir qu'on est enceinte...

Avoir une maladie chronique quand on est une jeune femme en âge d'avoir un bébé c'est se poser masse questions... la maladie n'est pas toujours facile au quotidien... est-ce que ce sera pire ? Moins pire ? Comment je vais faire avec mes traitements (forcément ils ne sont pas compatibles avec la grossesse) ? Comment je vais gérer mes symptômes sans médocs (ou si peu...) etc...

Quand je suis tombée enceinte je ne m'y attendais pas du tout. Ma fibro a été déclenchée par des traitements de PMA (procréation médicalement assistée) et j'ai poursuivi la PMA malgré la fatigue et les douleurs... sans succès jusqu'à dire stop, la maladie évoluait et cela devenait chaud à gérer. Bref... je m'étais fait une raison, à 37 ans passés : les enfants, ça ne sera pas pour toi. Et puis les aléas de la vie amoureuse sont ainsi faits, j'ai changé de conjoint. Je l'ai rapidement briefé : on n'aura pas d'enfants, je suis stérile. On s'est pas pris la tête... et 6 mois plus tard benh... MIRACLE :) (perdez pas espoir les filles fibro en PMA... Ça m'a pris 15 ans. On est un certain nombre à cumuler fibro et infertilité, un autre jour je vous dirai pourquoi :) )

Parmi les petits signes que j'étais enceinte j'allais soudain vachement mieux, mieux que depuis des mois... entre le "mais mon soutif a rétréci au lavage ou quoi ???", le chat perché sur le bide (hum t'es chaude maman avec la progestérone !!!), les *faux petits boutons sur les tétons* (tubercules de Montgomery) "Heu j'en avais autant la semaine dernière ou pas ?" et des douleurs de règle de ouf... genre le combat dans la Guerre des étoiles... j'avais paradoxalement la pêche et beaucoup moins de douleurs de fibro. Forcément avec les hormones et mon traitement c'était la fête.

Bon qui dit douleur de règle dit ça va venir... et puis ça vient pas, on se bile plus quand on a des cycles à la base irréguliers et à rallonge. Surtout si on s'est djà fait trop de fausses joies pendant la PMA, "Te fait pas de film cocotte... tu sais que plus tu y penses plus ça les bloque ces fichues reds". Un jour les douleurs de règle s'estompent, mais ni les gros seins, ni les tubercules, ni la pêche... et là on se dit : "Ouh merde, et si c'était la bonne cette fois ?"

Test de grossesse avec le plaisir de la petite barre tant attendue... et la BIG culpabilité, hier soir j'ai encore pris mon gros Tramadol qui tâche et mon Lyrica... je suis enceinte d'un monstre maintenant par ma faute :( ! La pure malédiction...

Bien sûr j'ai tout de suite arrêté mes traitements... et pris un RdV pour une écho de datation, vu mes cycles en accordéon, pas de choix. Là m'attendait : le sevrage en urgence de dérivés morphiniques, et les questions, dont la plus grave : bébé a t-il souffert de son exposition aux médocs ? J'ai essayé de me tranquilliser en me disant que cela arrivait à plein d'autres femmes, même ordinaires, qui repensent par exemple à l'alcool qu'elles ont bu sans savoir qu'elles étaient enceintes... ça arrive, et à des tas de filles chouettes et responsables.

La bonne nouvelle c'est que les hormones avaient quand même l'air d'améliorer mon cas, et que je pouvais avoir espoir qu'après le sevrage ça serait supportable.


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